Et après?

La fin d’un exil

Le 15 avril 2008, le cuisinier Amara Diakité se met en grève dans un des restaurants Chez Papa situé dans le 10e arrondissement à Paris. C’est là que je le rencontre pour la première fois et que je découvre la situation des travailleurs, comme lui, sans titre de séjour. Nous sympathisons, et après 77 jours de grève j’apprends que les 38 travailleurs sans-papiers de Chez papa ont fini par obtenir leur régularisation en préfecture. Cette victoire marque la fin d’années de galère et d’un long exil.

En janvier 2009, Amara peut enfin revenir en homme libre à Bakel, la ville de son enfance. Là bas l’attend Awa, sa fiancée, ainsi que toute sa famille pour leur mariage.
Aux côtés de mon ami caméraman Aurélien Chapalain et de la photographe Tiphaine Lanvin, nous l’avons accompagné au cours de ce voyage retour sur les traces de son passé. Jamais montré, ce film est enfin terminé. Je suis heureuse de le partager avec vous (note : si vous parlez le Soninké et pouvez m’aider à traduire certains passages du film, n’hésitez pas à me contacter).

Les préfectures

Un an après la fin de la grève, le comité de soutien de la rue du Regard, toujours actif, décide de se réunir durant l’été 2011 afin de tirer un bilan du suivi des dossiers en préfecture des grévistes de la rue du Regard. Désabusés mais toujours combatifs, s’appuyant sur leurs expériences croisées en préfecture, ils livrent un état des lieux critique des services préfectoraux et des politiques migratoires, dont il apparait que le seul but est bien de restreindre les droits des migrants en les égarant dans les dédales administratifs.

 Pour aller plus loin

Associations et syndicats tirent le bilan de la circulaire Valls. Ce qui change, et ce qui ne change toujours pas…